Projet Escale Lapérouse

La Ville d’Albi crée un nouvel espace dédié au navigateur albigeois Lapérouse et à son expédition, "Escale Lapérouse, des mondes à explorer", lieu de référence mondiale au service du développement du territoire.

Publié le 01/04/2025 à 11h49

Dates clés du projet

  • Par délibération du 8 février 2021, le Conseil municipal a approuvé le principe de lancement du projet Lapérouse, l’engagement d’études d’opportunité et de faisabilité nécessaires, ainsi que le projet de convention-cadre de partenariat avec le musée national de la Marine.
  • Par délibération du 13 décembre 2021, le Conseil municipal a approuvé le principe d’acquisition de l’immeuble de la Trésorerie générale situé avenue de Gaulle. 
  • Par délibération du 26 juin 2023, le Conseil municipal a approuvé le programme de l’opération de construction d'un nouvel équipement structurant dédié au navigateur Lapérouse, et des aménagements urbains et paysagers à ses abords immédiats et a décidé du lancement de la procédure de concours de maîtrise d’œuvre y afférente.
  • Par délibération du 23 septembre 2024, le Conseil municipal a attribué le marché de maîtrise d’œuvre au groupement SAS Projectiles.
  • 2025 : début des travaux.
  • Horizon 2029 : ouverte prévue de l'Escale Lapérouse.
Illustration 3D Escale LApérouse

Source : © Projectiles/Air studio

En savoir plus sur le projet

  • Le nom et l'identité graphique du nouvel espace dédié à l’expédition Lapérouse, envisagé à l’horizon 2027 au cœur du quartier culturel des Cordeliers, ont été dévoilés le 1er décembre 2023 : Escale Lapérouse, des mondes à explorer.

    « L’escale évoque les nombreux territoires découverts par le navigateur albigeois tout au long de son expédition. Elle rappelle ainsi que le parcours de visite ne sera pas exclusivement tourné vers les océans, mais également vers les terres qu’ils bordent », précise Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d’Albi. « Les mondes à explorer sont autant une référence à ceux visités par l’équipage de l’expédition Lapérouse que les différentes sciences et disciplines qui seront abordées, qu’il s’agisse de botanique, d’astronomie, d’ethnologie ou encore d’archéologie. »

    Quant à l’identité graphique, le choix de l’ancre de bateau fait allusion à l’invitation à jeter l’ancre pour partir, sur les traces de Lapérouse, à la découverte du monde d’hier et d’aujourd’hui. « Car, Lapérouse n’appartient pas uniquement à l’histoire ; son approche et ses valeurs restent très contemporaines. »

     

  • Lancé au mois de juillet 2023 après approbation du conseil municipal, le concours de maîtrise d’œuvre, s’est déroulé sous la forme d’une procédure « de concours restreint », en deux phases.

    Conformément au code de la commande publique, un jury a été constitué à cet effet, composé d’élus, d’architectes désignés par le conseil de l’ordre, d’un scénographe désigné par l’association des scénographes, d’un conservateur régional honoraire des bâtiments de France et de personnalités qualifiées parmi lesquelles le Directeur régional des affaires culturelles d’Occitanie, un ancien directeur du musée national de la Marine, un producteur-réalisateur de film sur Lapérouse.

    La première phase concernait le dépôt des candidatures par des équipes comprenant des compétences diverses (scénographe, paysagiste, etc.) qui devaient être constituées autour d’un architecte mandataire du groupement.

    Cinquante-neuf candidatures ont ainsi été déposées, parmi lesquelles des équipes de niveaux local, national et international.

    Les cinquante-neufs candidatures ont été analysées par un jury, sur la base de références d’opérations comparables présentées par les équipes candidates.

    Le jury s’est réuni le 8 novembre 2023 et, conformément aux dispositions du règlement du concours, a retenu quatre équipes pour présenter une version détaillée du projet montrant sa faisabilité, sans qu’il s’agisse pour autant d’une version finalisée. Cette proposition est appelée « esquisse plus ».
    Les candidats admis ont déposé leur projet en avril 2024 sous format anonyme tel que l’exige la procédure et le jury de concours réuni le 15 mai 2024 les a examinés et classés.

    Les échanges se sont poursuivis avec les deux équipes les mieux classées, conduisant à proposer au conseil municipal du 23 septembre 2024 d’approuver le choix de l’équipe classée numéro 1 représentée par le mandataire (architectes et scénographes) PROJECTILES.

  • L'équipe retenue

    Groupement conjoint PROJECTILES (architecte et scénographe, mandataire) / LUNDI 8 (ingénierie technique multimédia) / Laurent MESZAROS - WATS (graphisme) / ATELIER GREGORY TISSOT (paysagisme) / GROUPE OCD (ingénierie TCE) / SOLER IDE (qualité environnementale du bâti) / SIGMA ACOUSTIQUE (acoustique) /BMF (économie de la construction) / MBAcity (BIM management) / 8’18’’ (conception lumière)

    Projectiles est un atelier d’architecture cofondé en 2005 par trois associés et amis : Reza Azard, Hervé Bouttet, et Daniel Mészáros.

    Ce cabinet a été récemment lauréat du concours pour la construction du nouveau musée de la préhistoire de Carnac. On lui doit également le musée du débarquement d'Arromanches-les-bains, mais aussi la restructuration du château de Villers-Cotterêts qui abrite la prestigieuse Cité internationale de la langue française, pour laquelle l’atelier Projectiles a été en charge de tous des aménagements intérieurs ainsi que de la scénographie du parcours permanent.

    Les grandes composantes du futur équipement

    L'Escale Lapérouse qui se déploiera sur une surface totale utile d’environ 2200 m², intégrera des espaces d’accueil (espace de réception, boutique, café-salon de thé), un parcours de visite scénographié comportant des collections et des dispositifs de médiation, un espace d’expositions temporaires, un espace dédié aux ateliers pédagogiques, une salle de conférence en capacité d’accueillir une centaine de personnes, des espaces de travail pour l’administration, des espaces techniques et plusieurs espaces extérieurs végétalisés, dont certains seront intégrés au parcours de découverte.

    Il était demandé aux candidats du concours de répondre aux exigences du programme établi par la Ville, définissant le concept et la fonctionnalité de l’équipement et indiquant expressément la volonté de la Ville de conserver le bâtiment de la maison bourgeoise (ancienne trésorerie générale). La dimension environnementale du projet y était également exprimée comme une ambition forte.

    Un archipel urbain

    Le jury a été séduit par l’élégance de l’écriture architecturale, dont la sobriété permet une parfaite intégration au sein d’un environnement urbain, où il coexistera harmonieusement avec des architectures de diverses périodes (maison bourgeoise du XIXe, Médiathèque Pierre-Amalric du XXe siècle, Grand-Théâtre conçu par Dominique Perrault XXIe, véritable signature contemporaine majeure du quartier culturel).

    Il offre une véritable mise en scène de la façade de la maison bourgeoise, qui sera réhabilitée et dans laquelle se trouveront notamment l’entrée et la réception, la boutique et le salon de thé. La création d’un parvis côté avenue de Gaulle est aussi conçue comme une véritable invitation à venir explorer les mondes de l’Escale Lapérouse.

    L’extension des années 60-70, laissera place à un « archipel urbain » composé de quatre édifices subtilement reliés entre eux par une distribution transparente, baptisée « la faille » en référence au site archéologique où repose l’épave de la Boussole à Vanikoro (îles Salomon) et dans lesquels se déploieront les espaces dédiés au public et le parcours de visite.

    La configuration des espaces intérieurs, conçue de manière modulable et fonctionnelle permettra de plonger le visiteur dans l’aventure de l’expédition tout en répondant aux exigences techniques et fonctionnelles induites par la nature du projet.

    Le jury a aussi été particulièrement sensible aux propositions de Projectiles en réponse aux exigences environnementales et performances énergétiques attendues (ex : végétalisation des toitures, utilisation de matériaux respectueux de l'environnement et réemploi autant que possible, géothermie). La qualité du projet face aux attentes économiques et opérationnelles (planning, organisation du chantier, méthodologie) a pour finir, convaincu le jury du projet avancé par Projectiles.

    Le montant de l’opération est estimé à 15,4 millions d’euros HT.

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    Image non contractuelle - Source : Projectiles/Air studio

     

    Calendrier

    Les travaux doivent démarrer d'ici la fin de l'année 2025, et ils seront menés en parallèle à la définition et à la réalisation du parcours de visite.

    L’ équipement « L’Escale Lapérouse, des mondes à explorer » ouvrira au public en 2029.

Les partenaires du projet

  • Le musée national de la Marine possède l’une des plus belles et des plus anciennes collections au monde, retraçant plus de 250 ans d’aventures maritimes et navales.

    Établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère des Armées, c’est à la fois un musée d’art et d’histoire, de sciences et techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, engagé dans les grands enjeux maritimes du XXIe siècle.

    Constitué en réseau, le musée national de la Marine est présent sur six sites en France : Paris, Brest, Port-Louis, Toulon et deux sites à Rochefort, sans oublier son centre de conservation et de ressources installé en Seine-Saint-Denis. Cette implantation territoriale lui permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions et d’événements.

    Suite à la grande rénovation du site de Paris qui s'est achevée en novembre 2023, c'est un parcours réinventé entre découverte de chefs-d'oeuvre et plongée dans la mer et ses enjeux qui est proposé aux visiteurs du Musée national de la Marine au Palais de Chaillot. C'est un haut lieu culturel maritime contemporain, lieu de référence ouvert sur le monde comme sur son temps, forum permettant la rencontre et l’échange autour des grands enjeux qui parcourent la planète bleue.

    Le musée de la Marine à Brest, mais aussi l’un des espaces du parcours au Palais de Chaillot, présentent le destin d’hommes illustres et de navires inscrits dans la mémoire collective, comme celui de Lapérouse. C’est un récit légendaire, empreint d’aventure et de mystère qui est ainsi proposé aux visiteurs.

  • Créée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en 1981 par Alain Conan, cette association s’est donné pour objectif d’éclaircir le mystère de la disparition des deux frégates confiées par Louis XVI à Lapérouse.

    Sous sa direction, huit expéditions archéologiques ont été conduites entre 1981 et 2008 à Vanikoro, lieu du naufrage de Lapérouse dans le Pacifique Sud, dont trois ont été organisées avec le concours de la Marine nationale et du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM).

    La richesse du mobilier remonté pousse l’association à créer le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie, qui abrite encore aujourd’hui la plus grande partie de cette extraordinaire collection.

    En 2017, l’association Salomon met en ligne, à l’attention des historiens, chercheurs ou simples curieux, un inventaire qui présente la quasi-totalité des pièces qui composent la “Collection Lapérouse”.

    Plus d'informations sur la Collection Lapérouse

     

  • Partenariat entre la Ville et Musée maritime de Nouvelle-Calédonie

    Dans le cadre du projet « Escale Lapérouse, des mondes à explorer », la Ville d’Albi a souhaité établir un partenariat avec le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie à Nouméa qui conserve la plus grande collection d’objets retrouvés sur les épaves des bateaux de l’expédition Lapérouse.

    Le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie, association créée en 1994 à l’initiative des associations Salomon et Fortunes de mer calédoniennes, occupe depuis 1999 les locaux de l'ancienne gare maritime de Nouméa. Entièrement rénové et agrandi en 2013, le musée invite le public à travers sa muséographie et la richesse de ses collections, à explorer l'histoire maritime de ce territoire français situé en mer de Corail, dans la partie sud de l'océan Pacifique. 

    Quatre thématiques liées à l’histoire locale sont ainsi abordées au sein du musée :

    • une sur les grandes voiles du commerce du XIXe siècle
    • une deuxième dédiée aux liaisons maritimes entre les points côtiers
    • une troisième sur les migrations maritimes depuis les premiers navigateurs
    • un espace est consacré à l’histoire de l’expédition Lapérouse.

    Les collections

    Particularité du musée de Nouméa, les trois quarts de ses collections proviennent d’épaves maritimes. L’association Salomon a travaillé exclusivement sur l’expédition Lapérouse tandis que Fortunes de mer recherche des épaves autour de la Nouvelle-Calédonie. Les collections comptent aujourd’hui plus de 9 000 références constituées au fil des campagnes de fouilles. Environ 50 % proviennent des épaves de La Boussole et de l'Astrolabe. L'autre partie des collections du musée (40 %) regroupe les objets collectés sur d’autres bateaux d’époques diverses : navires de guerre, voiliers de commerce, minéraliers à voiles. Le musée conserve par ailleurs d'autres objets maritimes (matériel de phares et balises, instruments de navigation...), des cartes et des maquettes de navire, acquis sous forme de dons ou de dépôts.

    Lapérouse à l'honneur

    La collection Lapérouse présente un intérêt majeur tant du point de vue de l'histoire, des sciences que de la connaissance du Pacifique à la fin du XVIIIe siècle. Les objets découverts sur le site du naufrage éclairent autant sur les conditions de navigation de l'époque (vaisselle et équipement de bord, instruments de navigation, armement...) que sur les escales effectuées au cours du voyage (minéraux et coquillages, objets ethnographiques...). Quelques objets ont été confiés au musée Lapérouse d’Albi dans le cadre de conventions de dépôt. Propriété de l’État, représenté par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), ces biens culturels font l’objet d’une gestion attentive pour garantir leur préservation et leur mise en valeur.

    Salle consacrée à l'expédition Lapérouse au Musée maritime de Nouméa

     

    De nouvelles pistes de partenariat

    Après une première collaboration engagée en 2019 avec le musée national de la Marine de Paris, la Ville d’Albi a souhaité élargir ses partenariats avec le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie. 

    « Le projet Escale Lapérouse, des mondes à explorer » a vocation à fédérer de nombreux acteurs issus de la culture, de la recherche, de l'enseignement supérieur, ainsi que des entreprises, associations, musées et autres structures culturelles », rappelle le maire Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

    « Ce rapprochement s’inscrit dans cette démarche et ouvre également des perspectives de coopération inédites avec l’Australie, et plus particulièrement avec la Ville de Randwick, jumelée avec Albi depuis 1988 ». Botany Bay, dernière escale connue de l’expédition Lapérouse, constitue en effet un lien symbolique fort entre les deux territoires. Au-delà de la valorisation de la collection Lapérouse, la collaboration entre les deux musées permettra de développer des projets communs et de partager connaissances et expertises.

  • Une charte d'amitié entre Albi et Randwick a été signée en 1988 déclarant solennellement les liens privilégiés entre les deux villes et instaurant la possibilité d’échanges culturels entre les musées Lapérouse d'Albi et La Perouse de Randwick. Cette charte d’amitié célèbre à la fois le navigateur Lapérouse et l’amitié entre les deux pays.

    Des sites évoquant l’histoire commune entre les deux pays, comme le quartier La Pérouse, ont contribué à forger des liens solides entre Randwick et la France. La communauté française est d'ailleurs florissante à Randwick et la ville entretient une solide amitié avec le Consulat général de France, l'École française internationale de Sydney et l'Association Lapérouse Albi France.

    Découvrir le La Perouse museum

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