Musée Toulouse-Lautrec

Situé dans le prestigieux écrin du palais de la Berbie, le musée Toulouse-Lautrec présente une collection des œuvres de l'artiste Henri de Toulouse-Lautrec ainsi qu'une collection d'art ancien et d'art moderne. Les travaux de restructuration engagés à partir de 2001 et achevés en 2012 ont permis de le positionner parmi les grands musées de France.  

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Une collection unique au monde dans un site inscrit au Patrimoine mondial

Situés au cœur du centre historique de la ville, dans un site inscrit au Patrimoine mondial, le palais de la Berbie et la cathédrale Sainte-Cécile constituent l’un des ensembles épiscopaux les mieux conservés de France. Symbole de la puissance des évêques d’Albi qui le firent construire dans le courant du XIIIe siècle, le palais, propriété du département, domine les rives du Tarn de sa silhouette massive.

Cette forteresse devient l'écrin du musée Toulouse-Lautrec en 1922. Grâce au généreux don consenti à la Ville par la famille Toulouse-Lautrec, conseillée par l’ami et galeriste d’Henri, Maurice Joyant, le musée d’Albi détient la plus importante collection publique au monde consacrée au célèbre peintre albigeois. du talent multiforme  et novateur de cet artiste majeur de la fin du XIXe siècle.

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Palais et Jardins de la Berbie

 

Tableaux, lithographies, dessins ainsi que l’ensemble des affiches réalisés par Henri de Toulouse-Lautrec illustrent de façon exemplaire chacune des facettes du talent multiforme  et novateur de cet artiste majeur de la fin du XIXe siècle.

Les travaux de restructuration du musée, entrepris de 2001 à 2012, ont permis de renouveler l’approche des collections et de créer les espaces nécessaires au développement scientifique et culturel de l’établissement tels qu’un auditorium, une salle d’atelier pédagogique, un centre de documentation, et des espaces d’exposition temporaire de 470 m2.

Salle des portraits

 

Salle de la Croix

 

En savoir plus sur le musée Toulouse-Lautrec

  • Henri, Marie, Raymond, de Toulouse-Lautrec-Monfa, naît le 24 novembre 1864 à Albi, d’une famille issue de la plus ancienne noblesse provinciale. Lautrec souffre d’une maladie osseuse d’origine congénitale. Elle oriente définitivement la destinée du jeune homme qui occupe ses journées en dessinant, puis en peignant, développant un goût largement répandu dans son entourage et un don qu’il avait manifesté très jeune, jusqu’à en faire une vocation.

    Son immersion dans la vie parisienne achève sa mutation : confronté à tous les mouvements artistiques qu’il découvre sur les cimaises parisiennes, il s’engage dans la modernité, et devient acteur autant que témoin d’une bohème montmartroise qui lui fournit son inspiration.

    Les 31 affiches qu’il conçoit de 1891 à 1900 s’imposent par leur force et leur magistrale simplification de l’image. Elles font de lui un précurseur de l’affiche publicitaire du XXe siècle. Sa production lithographique comprend également 361 estampes mettant en évidence la virtuosité d’un trait expressif et élégant.

    Lautrec mène sa vie au rythme de sa création. Son travail acharné, mais aussi les plaisirs et l’abus d’alcool altèrent peu à peu sa santé. Il s’éteint en Gironde le 9 septembre 1901.

    Henri de Toulouse-Lutrec de face, en pied avec sa canne, 1892

     

    • 24 novembre 1864
      Naissance d'Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa à Albi
    • 1872
      Installation à Paris, études au lycée Fontanes
    • 1882
      Entrée à l'atelier du peintre d'histoire et portraitiste Léon Bonnat
    • 1886
      Henri fréquente les cabarets du Chat Noir et du Mirliton à Montmartre
    • 1887
      Publication de ses dessins dans Le Mirliton
    • 1891
      il travaille à sa première affiche pour le Moulin Rouge
    • 1893
      exposition Toulouse-Lautrec/Maurin à la galerie Boussod et Valadon.
    • 1895
      La Goulue lui commande des panneaux décoratifs pour sa « baraque »
    • 1897
      Participation à la 15e exposition des peintres impressionnistes et symbolistes
    • 1901
      décès en Gironde, à Malromé, château de sa mère
  • Le nom d’Henri de Toulouse-Lautrec brille aujourd’hui au firmament du panthéon des artistes français; ses œuvres se disputent d’ailleurs à prix d’or par les collectionneurs les plus aisés et quelques musées. Ce n'était pas le cas de son vivant.
    Les tableaux, lithographies, dessins, ainsi que l'ensemble des affiches réalisés par Henri de Toulouse-Lautrec réunis dans le parcours du musée illustrent de façon exemplaire chacune des facettes du talent multiforme et novateur de l’artiste.

    Une œuvre immense et unique 

    Le musée réunit la collection la plus importante au monde de l’artiste, comprenant des tableaux, lithographies, dessins et études préparatoires qui offrent une approche complète de son travail. Tableaux de jeunesse, portraits, scènes de Montmartre, représentations du spectacle, du cabaret et du théâtre à Paris à la fin du XIXe siècle, illustrent le talent et le génie de Toulouse-Lautrec.

  • Dans les années 1930, la politique culturelle du musée évolue afin de permettre aux artistes contemporains de Toulouse-Lautrec de rentrer dans les collections. Outre l’attrait des œuvres elles-mêmes, cette collection permet aux visiteurs de situer l’œuvre du peintre albigeois dans les courants artistiques de son époque.

    Jouant des liens d’amitié entre Lautrec et le milieu artistique qu’il fréquente, grâce à des dons ou à des achats faits par l’État en vue d’un dépôt à Albi, le musée rassemble et expose au deuxième étage un panel d’artistes de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. 

  • Le Palais de la Berbie

    Le palais de la Berbie a été construit dans le courant du XIIIe siècle par les évêques d’Albi. Bâtie à l’origine comme un château fortifié, cette citadelle de briques à l’architecture unique au monde a connu d’importantes modifications à partir du XVe siècle, où elle perd son aspect défensif. 

    Les prélats qui se succèdent de la Renaissance au XVIIIe siècle la transforment et l’agrandissent en un palais d’agrément avec des salons d’apparat et un jardin classique. En application de la loi de 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État, le palais cesse d’être une résidence épiscopale et devient propriété départementale. L’édifice, qui a gardé sa puissance et sa somptuosité, abrite depuis 1922 le musée Toulouse-Lautrec.

    Deux galeries d’histoire permettent d’approfondir la connaissance du palais de la Berbie et présentent l’évolution de la Cité épiscopale inscrite sur la liste du Patrimoine mondial.

    Le jardin du palais

    Fruit de la volonté du premier archevêque d’Albi, Mgr Hyacinthe Serroni, les deux terrasses et le jardin classique du palais voient le jour à la fin du XVIIe siècle (entre 1678 et 1687) en lieu et place de l'ancienne cour d’armes du palais. À cette époque, les courtines, ayant perdu leur aspect défensif, sont réaménagées en promenades ombragées qui offrent une vue panoramique sur le Tarn. Au XVIIIe siècle, des statues en marbre de style antique représentant les saisons sont placées par Mgr de Stainville.

    Ce lieu d'agrément qui témoigne de l'engouement à cette époque pour la nature et le pittoresque prend toute son ampleur vu des étages du palais de la Berbie. Les promeneurs peuvent aujourd’hui y flâner à l’ombre des arceaux de vigne sauvage et contempler les chefs-d'œuvre de broderies végétales, véritable travail d'orfèvre.

    Cette explosion de verdure, témoin de l’esprit Renaissance, a su garder toute sa splendeur grâce aux soins prodigués par les jardiniers de la Ville d'Albi. Par son incroyable finesse, ce jardin, classé jardin remarquable depuis 2009, vient sublimer l’imposant palais qui se dresse fièrement, tel le digne gardien de l'œuvre de Toulouse-Lautrec.

  • Cet espace, installé dans une vaste salle qui conserve des aménagements de l’époque Louis d’Amboise (1474-1503), recense un fonds d’ouvrages, d’archives et d’outils pédagogiques consacré à Toulouse-Lautrec ainsi qu’aux collections d’art ancien et d'art moderne présentes au musée.

    Il comprend notamment une bibliothèque de près de 3 000 ouvrages qui couvre l’histoire de l’art du XVIe siècle à nos jours, avec une attention portée plus particulièrement aux XIXe et XXe siècles.

    Une banque d’images comprenant les reproductions des œuvres conservées au musée ainsi que des photographies du palais de la Berbie est également disponible.

  • La Boutique du musée propose en exclusivité une gamme éditoriale et une gamme de produits dérivés comme souvenir de la visite. Inspirés des collections, les produits édités par le musée sont réalisés dans un esprit pédagogique ou décoratif et répondent à un souci qualitatif et esthétique.

  • La Société des amis du musée Toulouse-Lautrec (S.A.M) a été créée en 1929 afin d’honorer la mémoire du peintre et d’apporter son soutien au musée albigeois. Habilitée à recevoir des dons et des legs au profit de la collection du musée, la Société enrichit depuis sa création la collection par des achats (lithographies, dessins, affiches, etc.) et participe au financement de la restauration d’œuvres conservées au musée. Sur le conseil scientifique du conservateur du musée, plusieurs pièces viennent régulièrement compléter le fonds. La S.A.M, qui compte aujourd’hui près de cinq cents membres, organise régulièrement concerts et voyages culturels.

    Contact : samhtlalbi@orange.fr